Une étude d’envergure randomisée en double aveugle rapporte que la supplémentation en vitamine E peut réduire le risque de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) chez la femme.
Parce que le poumon est en première ligne du contact avec l’oxygène, il est particulièrement exposé aux phénomènes d’oxydation, et l’on envisage depuis longtemps que l’équilibre oxydant/antioxydant de ce tissu puisse influencer le développement d’affections telles que la BPCO. Mais du stade d’hypothèse, reposant notamment sur des études observationnelles, à celui de certitude, acquis par des études d’intervention bien menées, il y a un pas.
C’est la raison pour laquelle cette nouvelle étude randomisée et contrôlée, menée en double aveugle auprès de 38.597 femmes enrôlées dans la Women’s Health Study apporte une contribution non négligeable au chapitre. Le groupe intervention a pris un jour sur deux un supplément de vitamine E (600 UI) et l’autre jour de l’aspirine (100 mg) et ce, pendant 10 ans.
Les résultats, publiés récemment dans la revue Thorax, montrent que le risque de développer une BPCO est réduit de façon significative dans le groupe prenant la vitamine E, chez les femmes qui fument comme celles qui ne fument pas. Les apports alimentaires en vitamine E ne montrent aucune influence dans cette étude.
Précisons que l’amplitude de cette réduction n’est pas très élevée (10 %), et que les auteurs relèvent également que le fait de fumer constitue le facteur prédictif majeur de la BPCO, avec un risque de pratiquement 400% par rapport aux non-fumeurs.
Source : Agler A.H. et al., Thorax, 2011;66(4):320.