Une étude montre qu’en matière d’alimentation durable, des menus conservant des quantités modérées de viandes et produits laitiers sont plus réalistes que si ces familles d’aliments sont supprimées.
L’alimentation représente un levier important pour réduire l’émission des gaz à effets de serre (GES). Mais les meilleurs choix pour la santé de la planète ne sont pas forcément les mêmes pour la santé humaine, ou ne sont pas toujours réalistes.
Une équipe du Rowell Institute of Food and Health, de l’Université d’Aberdeen au Royaume-Uni, a voulu vérifier la faisabilité d’adopter une alimentation durable, tout en atteignant les recommandations nutritionnelles. Après avoir établi une base de données liant la composition nutritionnelle avec l’émission de GES, ils ont modélisé plusieurs alimentations en tenant en compte, dans certains d’entre eux, l’acceptabilité des contraintes engendrées par les menus proposés, compte tenu des aliments couramment consommés au Royaume-Uni.
Le premier modèle qui ne tenait pas compte de l’acceptabilité et se basait sur 7 aliments arrivait à des résultats spectaculaires en termes de réduction des GES (-90%), mais s’est avéré irréaliste. Le second modèle, basé sur 52 aliments, dont des aliments carnés et laitiers en quantités modérées, s’est avéré plus réaliste, et conduit tout de même à une réduction de 36% des GES.
Les auteurs précisent que le prix est resté comparable à la dépense alimentaire moyenne. Ils concluent qu’une alimentation durable peut très bien être atteinte, sans devoir éliminer la viande et les produits laitiers et sans devoir dépenser plus.