Contrairement à ce que suppose la théorie du cholestérol, la consommation quasi quotidienne d’œufs serait non seulement dénuée d’effets néfastes, mais aurait même un effet bénéfique sur le risque cardiovasculaire, selon cette vaste étude chinoise.
L’œuf, un aliment très intéressant sur le plan des apports nutritionnels, souffre depuis longtemps de sa teneur élevée en cholestérol. Mais le rôle du cholestérol alimentaire dans les maladies cardiovasculaires, indépendamment de la teneur en acides gras saturés, est désormais relativisé. D’ailleurs, malgré cette teneur élevée en cholestérol, la plupart des études n’ont pas pu mettre en évidence le moindre effet néfaste d’une consommation même quotidienne d’œufs sur le risque cardiovasculaire. Dans cette nouvelle recherche d’envergure, c’est même un effet bénéfique qui est rapporté pour une consommation quasi quotidienne d’œufs.
Un œuf 3 jours sur 4
Cette étude a été conduite en chine auprès d’environ un demi-million d’adultes âgés de 30 à 79 ans. Les participants, chez qui la fréquence de consommation d’œufs a été recensée, ont été recrutés entre 2004 et 2008. Ils ont été suivis en moyenne pendant 8,9 ans.
Les résultats, publiés dans la revue HEART, montrent que les consommateurs quasi quotidiens d’œufs (exactement 0,76 œuf par jour en moyenne, ce qui correspond à une fréquence de consommation d’un œuf 3 jours sur 4) affichent globalement un risque de maladie cardiovasculaire plus faible que ceux qui ne consomment pas ou peu d’œufs (0,29 œuf par jour en moyenne).
Moins de risque cardiovasculaire
En particulier, l’étude met en avant chez les consommateurs quasi quotidiens d’œufs (par rapport à ceux qui n’en consomment que peu ou pas), une réduction du risque
- d’accident vasculaire cérébral (AVC) de type hémorragique de 26%,
- de mortalité par AVC hémorragique de 28%,
- de mortalité cardiovasculaire de 18%,
- de maladie cardiaque ischémique de 12%.
Bien entendu, il s’agit d’une étude observationnelle, auprès d’une population particulière, aucun lien de cause à effet ne pouvant être conclu sur cette base. Néanmoins, compte tenu de son large échantillon, elle ne fait que renforcer la tendance actuelle qui consiste à ne plus diaboliser un aliment sur base de sa teneur en cholestérol.