Une vaste étude prospective menée au Japon pendant 18 ans révèle qu’à long terme, le remplacement des protéines animales par des protéines végétales baisse la mortalité toute cause et la mortalité cardiovasculaire.
La plupart des recommandations actuelles qui poursuivent le double objectif de préserver la santé des Hommes et celle de la planète mettent l’emphase sur une composante végétale forte, au détriment de la part issue des produits animaux. Les protéines végétales ont été associées à divers bénéfices santé, mais sans pour autant que leur rôle soit parfaitement clair, notamment au niveau de leur effet sur la cholestérolémie.
Ainsi, une revue de la littérature menée en 2017 rapportait que les protéines de soja entraînaient, par rapport aux protéines animales, une réduction du cholestérol LDL, mais que cet effet était conditionné à la présence d’isoflavones. Et que les protéines de pois, de lupin et le gluten n’avaient pas un tel effet. Ce qui suggère que si les protéines végétales ont un effet bénéfique sur la santé, cela ne passe probablement pas ou peu par le cholestérol…
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Les protéines animales n’ont pas d’effet néfaste
Cette vaste étude prospective menée au Japon a suivi pendant 18 ans une cohorte de 70 696 participants âgés de 45 à 74, sans antécédent de cancer, de maladies cérébro-vasculaires ou de cardiopathies ischémiques à l’inclusion. Les participants ont été classés en quintiles selon leur consommation de protéines (pourcentage de l’apport énergétique).
Le premier résultat, c’est que les protéines animales ne révèlent pas d’association claire avec la mortalité totale ou de cause spécifique. Cependant l’apport en protéines végétales était associé à une mortalité tout cause réduite.
Les calculs des chercheurs arrivent aux résultats suivants: par rapport au quintile 1 où la consommation de protéines végétale est la plus faible, le risque de mortalité toute cause est diminué de:
- 11% pour le quintile 2
- 18% pour le quintile 3
- 23% pour le quintile 4
- 22% pour le quintile 5
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Les protéines végétales protègent
Du côté des causes de la mortalité spécifique, c’est la mortalité cardiovasculaire qui est inversement associée à la part des protéines végétales. Les auteurs calculent que le remplacement de 3% de l’énergie sous forme de protéines de viande rouge par des protéines végétales est associé à une diminution de la mortalité totale de 34% et de la mortalité par cancer de 39%.
Le remplacement équivalent de protéines de viandes transformées par des protéines végétales est, quant à lui, associé à une réduction de la mortalité totale de 42% et de la mortalité par cancer de 40%. Bien étendu, il y a certainement d’autres facteurs susceptibles de contribuer à expliquer ce constat, et qui n’ont pas été pris en compte dans cette étude.
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