Une étude tord le cou à l’idée selon laquelle un BMI élevé serait favorable à la santé. L’utilisation d’une nouvelle méthodologie a permis d’étudier avec plus de précision les relations entre le BMI et la mortalité.
D’après certains travaux, un BMI élevé, dans la zone du surpoids, pourrait être associé à une plus faible mortalité que pour des valeurs inférieures. C’est un paradoxe que détricote cette nouvelle étude publiée dans International Journal of Epidemiology, qui rapporte que le lien entre un BMI élevé et une mortalité accrue pourrait avoir été minimisé.
Le BMI dans une nouvelle méthodologie
Cette étude a été conduite auprès d’un échantillon de plus de 60 000 couples parents-descendant norvégiens. Le BMI des descendants, âgés entre 13 et 19 ans, est utilisé comme instrument pour donner une meilleure estimation de la relation causale qui existe entre le BMI et la mortalité des parents. En effet, les parents et leur descendance partagent des caractéristiques environnementales et génétiques. Par conséquent, un tel instrument serait dépendant des facteurs confondants socio-économiques et comportementaux, mais probablement plus efficace face aux biais importants induisant une relation inverse entre BMI et mortalité. Cette méthode permettrait en fait d’enlever un facteur confondant qui n’a précédemment pas été pris en compte: l’état de santé.
Une association faussée par un mauvais état de santé
Lorsque le BMI des descendants a été utilisé, plutôt que directement celui des parents, la relation linéaire positive entre BMI et mortalité chez les parents se trouve amplifiée, tandis que la relation linéaire négative semble atténuée.
Les résultats indiquent qu’il semblerait exister un lien causal entre un BMI important et une élévation du taux de mortalité de toute cause, cardiovasculaire, par cancer et par diabète. En revanche, la relation inverse entre le BMI et la mortalité chez les personnes présentant un BMI faible pourrait être faussée par un mauvais état de santé dans les études conventionnelles.
Les effets délétères du surpoids sur la santé seraient donc avérés, démentissent ainsi l’idée qu’un BMI légèrement plus élevé préserverait la santé.