La Food and Agriculture Organisation (FAO) préconise une nouvelle méthode pour évaluer la qualité nutritionnelle des protéines. Appelée DIAAS, elle tient compte de manière plus précise de la digestibilité des acides aminés indispensables, et succède au PDCAAS utilisé depuis plus de vingt ans.
La quantité de protéines ingérée n’est qu’une donnée fragmentaire pour évaluer la contribution de ces nutriments aux besoins. La notion de qualité des protéines est tout aussi importante, dans la mesure où elle doit permettre d’exprimer l’aptitude d’une protéine donnée à satisfaire les besoins en acides aminés indispensables.
Si l’on entend encore souvent parler de «valeur biologique», qui compare l’azote utilisé par rapport à l’azote absorbé, c’est le PDCAAS (Protein Digestibility Corrected Amino Acide Score) qui est la référence en la matière préconisée par la FAO et l’OMS depuis plus de vingt ans.
Le PDCAAS tient compte du profil en acides aminés indispensables des protéines – et permet donc d’identifier le facteur limitant – et de la digestibilité globale de la protéine. La nouvelle méthode préconisée est plus précise, dans la mesure où elle ne se contente pas de la digestion globale des protéines, mais bien de la digestibilité de chaque acide aminé indispensable.
Les protéines laitières atteignent des valeurs élevées avec ce nouveau score: le DIAAS du lait entier en poudre (122) est par exemple deux fois plus élevé que celui des pois (64), et trois fois plus que celui du blé (40). Ce rapport fait suite à une consultation d’experts qui s’est tenue récemment en Nouvelle-Zélande, et constitue désormais la nouvelle référence pour exprimer la qualité nutritionnelle des protéines.
Dietary protein quality evaluation in human nutrition. FOOD AND AGRICULTURE ORGANIZATION OF THE UNITED NATIONS, ROME, 2013.