Une étude britannique a étudié l’influence potentielle des tendances numériques sur la consommation et le gaspillage alimentaire actuel. Cette étude a révélé que la jeune génération connaissait mal les ingrédients à la mode et ne planifiait pas ses achats pour limiter les dépenses.
Alors que le gaspillage alimentaire augmente partout dans le monde, une chaîne de supermarchés du Royaume-Uni a mené une enquête auprès de plus de 5 000 consommateurs britanniques afin de découvrir les raisons potentielles qui les poussent à jeter de plus en plus de restes de nourriture. Au Royaume-Uni, 15 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année, dont 7 millions de déchets provenant uniquement des restes alimentaires des familles. Pourtant, plus de 4 millions de ces déchets ménagers peuvent être évités en achetant de moins grandes quantités en une fois et en planifiant mieux les achats.
Les résultats de l’enquête indiquent également que les ménages jettent en réalité deux fois plus que ce qu’ils pensent. Seulement 3 % des personnes interrogées considèrent le gaspillage alimentaire comme un signe de stigmatisation sociale.
Différence de génération
55 % des représentants de la génération Y admettent « vivre pour manger » au lieu de « manger pour vivre ». À l’inverse, les générations plus âgées se montrent souvent plus efficaces dans l’achat et la consommation de produits alimentaires. De plus, les consommateurs plus âgés gèrent mieux les restes que les jeunes. Pourtant 37 % déclarent ne jamais consommer leurs restes, et ce, malgré l’avantage financier qu’ils pourraient en tirer. 95 % des répondants indiquent avoir confiance en la congélation des aliments.
La préparation fait des merveilles (comme la connaissance des produits)
L’étude révèle que les consommateurs de moins de 35 ans sont très nombreux à gaspiller la nourriture. Ce comportement vient directement de leur envie de tester les dernières tendances alimentaires en ligne, ainsi que de leur connaissance limitée des ingrédients branchés et inhabituels. Ils achètent souvent ces produits pour une seule recette, sachant que leur préparation n’est pas facile, mais que leur cote de popularité sur les médias sociaux est bonne.
Le besoin de variété dans les régimes alimentaires complique également la réduction des déchets et la planification des achats. En effet, 70 % des répondants pensent qu’une liste de courses ne permet pas d’économiser de l’argent et 30 % ne vérifient jamais le contenu de leur réfrigérateur avant de se rendre dans un magasin. L’utilisation d’une liste de courses permettrait cependant d’économiser 170 € par an, mais seulement 56 % des consommateurs en établissent une pour réduire leurs dépenses. Enfin, l’étude tient compte également du fait que les consommateurs sont de moins en moins conscients de la provenance de leurs aliments.