Le rapport d’un audit publié par the Royal College of Paediatrics and Child Health montre que le nombre de jeunes traités pour le diabète de types 2 en Angleterre et au Pays de Galles a grimpé de 40% en 4 ans.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de personnes diabétiques a pratiquement été multiplié par 4 depuis 1980. Le diabète de type 2 (DT2) représente la majorité des cas de diabète et pourtant, son apparition est liée à des facteurs modifiables. Le dernier rapport du National Paediatric Diabetes Audit révèle une progression inquiétante de cette pathologie chez les jeunes en Angleterre et au Pays de Galles.
Augmentation alarmante du diabète de type 2 chez les jeunes
Cet audit porte sur 173 unités de diabétologies pédiatriques en Angleterre et au Pays de Galles, qui englobent au total plus de 29.000 enfants et jeunes de moins de 24 ans, ayant bénéficiés de soins pédiatriques. Parmi eux, 715 cas de DT2 ont été reportés, dont 172 diagnostiqués durant l’année de l’audit.
Ces chiffres témoignent d’une augmentation de 77 cas par rapport à l’année précédente. Il y a 4 ans, le nombre de jeunes atteints de DT2 s’élevaient en effet à 507. De plus, d’après les associations gouvernementales, ces chiffres sous-estiment la situation réelle.
L’étiologie du DT2 est complexe, mais cette hausse s’explique notamment par l’augmentation du surpoids, de l’obésité et de la sédentarité. 78,6% des enfants et des jeunes atteints de DT2 inclus dans cet audit étaient obèses.
Les minorités ethniques sont les plus affectées
Ce rapport met en évidence des inégalités dans les soins et l’évolution de la maladie. Les issues moins favorables sont associées aux
- ethnicités non-blanches (presque 50% des jeunes traités sont noirs ou asiatiques),
- adolescents,
- femmes,
- habitants de quartiers défavorisés.
Ce rapport rappelle le besoin urgent d’entreprendre des actions pour enrayer cette progression chez les jeunes, notamment via un étiquetage nutritionnel plus clair. Les autorités britanniques ont déjà investi des sommes importantes dans les services de santé publique et retiré l’équivalent de 45 millions de kg par an de sucre dans les boissons. De plus, le nouveau plan obésité ambitionne d’augmenter l’activité physique des enfants à l’école et de réduire leur exposition aux aliments gras et sucrés.