Une supplémentation en acide ascorbique (vitamine C) permet d’améliorer les marqueurs du stress oxydatif à la suite à d’un exercice modéré, mais s’avère sans effet sur les dommages musculaires.
La vitamine C, célèbre antioxydant, neutralise les espèces réactives de l’oxygène (ROS) produites par notre métabolisme. Ces molécules réactives sont d’autant plus présentes lors d’une activité physique. En effet, bien que bénéfique pour la santé, le sport engendre une augmentation des phénomènes d’oxydation, donc de ROS, favorisant ainsi un «stress oxydatif». Celui-ci peut mener, entre autres, à des lésions musculaires.
La vitamine C permettrait-elle d’améliorer la résistance face au stress oxydatif induit par l’activité physique? C’est ce qu’ont voulu vérifier des chercheurs thaïlandais, dont les travaux sont publiés dans le Journal of the International Society of Sports Nutrition.
30 minutes de vélo à intensité modérée
Cette recherche expérimentale porte sur 19 femmes en bonne santé, âgées de 22 à 25 ans et non-entrainées. Elles ont effectué une activité physique, du vélo d’intérieur, à une intensité modérée pendant 30 minutes. Deux groupes ont été formés: un groupe ayant pris un supplément d’1 g de vitamine C avant le sport et un groupe placebo. Une prise de sang a été effectuée avant, immédiatement après ainsi que 30 minutes après l’effort.
Ces prélèvements ont permis de suivre l’évolution de nombreux paramètres: albumine, protéines totales, marqueurs du stress oxydatif et des dommages musculaires. L’expérience à été renouvelée en cross-over, après une semaine de wash-out.
La vitamine C contre le stress oxydatif
Les résultats montrent que la prise de vitamine C améliore la réponse oxydative à l’effort, avec une augmentation de la superoxyde dismutase (SOD) et de la capacité du plasma à réduire les ions ferriques. Les personnes ayant pris un supplément d’acide ascorbique ont donc une activité antioxydante plasmatique supérieure.
Cependant, il n’y a aucun effet bénéfique constaté sur les dommages musculaires causés par l’activité physique. D’autres travaux seront nécessaires pour mieux comprendre les conséquences de cette amélioration du stress oxydatif.