Grâce à différentes recherches, l’effet de l’horloge biologique sur le métabolisme devient toujours plus clair. Une récente étude a démontré pour la première fois que la dépense énergétique au repos varie, elle aussi, selon l’heure.
Des recherches précédentes ont démontré que la dépense énergétique était influencée par l’horaire des repas, le sommeil et l’activité physique. Ces dernières années, les chercheurs ont également souvent publié des preuves concernant les effets de l’horloge biologique et les risques sanitaires que représentait un changement dans le rythme jour/nuit, comme lorsqu’on travaille de nuit. Cette nouvelle étude apporte une preuve supplémentaire quant au rôle essentiel du système circadien sur le métabolisme.
Relevés à différents moments biologiques
Cette nouvelle étude a été menée afin de déterminer si le système circadien modifie également la dépense énergétique au repos indépendamment des repas, du sommeil ou de l’activité physique. Le groupe d’étude comptait 7 personnes, dont le rythme jour/nuit a été déréglé grâce à un protocole forcé. Pendant la recherche en laboratoire, les participants ne savaient pas l’heure qu’il était (ils n’avaient pas d’horloge, de GSM ou d’ordinateur et ne pouvaient pas regarder dehors). Les chercheurs leur indiquaient quand ils devaient dormir, se lever et manger. Tous les jours, ils se levaient 4 heures plus tôt, ce qui a permis de dérégler leur horloge interne, faisant varier leur propre rythme. Les facteurs métaboliques ont été évalués tous les jours à différents moments biologiques.
Une différence allant jusqu’à 10%
Les résultats démontrent que la dépense énergétique au repos est la plus faible tard dans la nuit biologique (lorsque la température de l’organisme atteint son point le plus bas) et la plus élevée pendant l’après-midi biologique ou en début de soirée. Les sujets dépensaient jusqu’à 10% d’énergie en plus au repos pendant l’après-midi biologique que pendant la nuit biologique.
En outre, les chercheurs ont également pu évaluer le quotient respiratoire des sujets, qui reflète le métabolisme des macronutriments. D’après les résultats, ce quotient est également le plus faible pendant la nuit biologique et le plus élevé pendant la matinée biologique.
Ces résultats peuvent expliquer pourquoi les personnes qui ont des habitudes alimentaires et un rythme de sommeil irréguliers, notamment les personnes qui travaillent de nuit, prennent plus souvent du poids. Le poids ne dépend pas uniquement de ce que l’on fait/mange: nos horaires ont également un impact. Pour la santé, il est recommandé de respecter une certaine régularité dans ses horaires. Cette étude d’un type nouveau a été réalisée sur un groupe restreint, des recherches complémentaires sont donc nécessaires pour pouvoir tirer des conclusions.