Une alternative innovante à récemment été mise au jour, pour nourrir les animaux desquels nous consommons les protéines: des farines de microalgues. C’est le défi que s’est lancé une start-up française de biotechnologies, pour répondre aux besoins de la population mondiale grandissante.
En 2016, plus de 995 millions d’animaux d’élevage ont été produits pour notre propre consommation. Et avec la population mondiale, la consommation de protéines animales ne fait que croître. La FAO a même projeté une augmentation de 52% d’ici 2030! Comment répondre à cette demande croissante, tout en préservant l’environnement?
Se tourner vers des protéines durables
C’est l’approche soutenue par l’entreprise française inalve, qui a découvert une souche de microalgues à haute teneur en protéines, pour nourrir les poissons, volailles et porcs que nous consommons. Ces organismes microscopiques, qui constituent du phytoplancton, forment la base de la chaîne alimentaire aquatique.
Les recherches en biotechnologies ont permis de développer des microalgues non OGM, riches en protéines, présentant un bon équilibre en acides aminés et sources d’antioxydants. En collaboration avec des laboratoires de recherche (CNRS, Inria,…), inalve a développé et breveté un procédé biotechnologique industriel unique, pour produire des microalgues sous forme de biofilm.
Des microalgues pour résoudre les enjeux de l’industrie?
Les protéines végétales (comme la farine de soja) et les farines de poissons sont à la base de l’alimentation des animaux de l’agro-industrie. Les millions de tonnes nécessaires chaque année menacent une surexploitation des ressources de notre écosystème. En Europe, par exemple, 93% du soja produit est destiné à l’alimentation animale, requérant une mobilisation de terres arables importantes.
La raréfaction des ressources marines a entraîné une forte baisse de la production de farine de poissons. De plus en plus chères, ces matières premières riches en protéines viendront bientôt à manquer pour nourrir les animaux.
Les farines de microalgues présenteraient donc une solution pour l’industrie de l’alimentation animale, afin de répondre aux besoins alimentaires mondiaux, tout en préservant les ressources de la planète.