Le Haut Comité de Santé Publique (HCSP) français a remis un avis ambitieux, afin de quantifier les objectifs nutritionnels que devrait permettre d’atteindre le prochain Programme National Nutrition Santé (PNNS) en France.
Sur la base des repères alimentaires publiés en 2017, le Haut Comité de Santé Publique en France souhaiterait que le 4ème PNNS (2018-2022) aboutisse à ce que:
- 80% des adultes consomment 3,5 portions de fruits et légumes par jour (espoir réduit à 50% chez les plus pauvres)
- La totalité de la population mange plus de céréales complètes que blutées
- Tous consomment au moins 1 portion de légumineuses par semaine
- La totalité consomme des graisses végétales provenant à plus de 50% des graisses riches en ALA et d’huile d’olive
- 100% des plus de 3 ans mange au moins 1 portion de fruits à coque sans sel ajouté par semaine
- Tous mangent entre 1 et 3 produits laitiers par jour
- 100% mange moins de 500 g de viande «rouge» et 150 g de charcuterie, mais plus d’1 portion de poisson par semaine
- Tous consomment moins de 100 g de sucres (mono- et disaccharides, hors lactose et galactose) avec moins d’un verre de boisson sucrée (dont jus de fruits) par jour et que moins de 10% de l’apport énergétique total provienne des sucres libres
- Tous les adultes consomment moins de 10 g de sel par jour
Une alimentation plus saine
D’autres repères transversaux ciblent la consommation de produits ultra-transformés (selon la classification NOVA), afin de la réduire de 20%. L’agriculture biologique est aussi dans le collimateur: 20% des fruits, légumes, céréales et légumineuses consommés devraient en provenir.
La promotion de l’allaitement maternel devrait permettre d’atteindre 75% des nouveau-nés allaités à la naissance et une durée médiane d’allaitement de 17 semaines.
Des objectifs pas seulement alimentaires
Afin de lutter contre la sédentarité, 80% de la population devrait avoir au moins une activité physique modérée. Parallèlement, le nombre d’adultes passant plus de 3h par jour devant un écran (hors activité professionnelle) devrait diminuer de 20%.
Ces différents points devraient permettre de réduire de:
- 15% l’obésité chez les adultes, mais seulement de la stabiliser chez les femmes de faibles niveaux socio-économiques.
- 20% le surpoids et l’obésité chez les enfants et les adolescents (objectif ramené à 10% chez les enfants et les adolescents issus de familles défavorisées).
Quant à la dénutrition, elle devrait être réduite:
- au moins de 15% pour les plus de 60 ans,
- de 30% pour les plus de 80 ans,
- de plus de 20% pour les malades sortant d’hospitalisation.