Les anthocyanines, un certain type de flavonoïdes, permettent selon cette nouvelle étude de ralentir le déclin de la fonction pulmonaire.
L’effet antioxydant et anti-inflammatoire des flavonoïdes présents dans les fruits et les légumes a déjà été prouvé dans des études précédentes. Outre leurs avantages neuroprotecteurs et leur action préventive contre le diabète et certains cancers, ces polyphénols influenceraient la fonction pulmonaire à un âge plus avancé.
Moins de sécrétion inflammatoire
Des recherches précédentes ont révélé que les anthocyanines (type de flavonoïdes présents dans cette étude) se trouvaient dans le tissu pulmonaire des individus après leur ingestion. Elles empêcheraient ainsi les sécrétions inflammatoires et la sécrétion de mucus.
Cette nouvelle étude, dont les résultats ont été présentés lors du congrès international de l’American Thoracic Society, s’est penchée sur le lien entre les anthocyanines et la fonction pulmonaire à un âge plus avancé. Dans le cadre de l’étude, 463 adultes (âgés de 44 ans en moyenne), originaires de Norvège et d’Angleterre et participant au 2e et au 3e European Community Respiratory Health Surveys, ont été observés. Les participants ont répondu à un questionnaire sur leur alimentation et ont été soumis à un test de spirométrie pour définir leur fonction pulmonaire, et ce, tant au début de l’étude que pendant la période de suivi. Ils ont ensuite été comparés en fonction de la quantité d’anthocyanines qu’ils consommaient. L’étude a également tenu compte de divers facteurs, dont le régime alimentaire, le sexe, la taille, l’IMC et le statut socio-économique.
Les flavonoïdes ralentissent le déclin
Les résultats ont abouti à des valeurs largement meilleures pour le groupe enregistrant la plus grande consommation d’anthocyanines. Sur une base annuelle, ce groupe de test a affiché:
- une réduction plus faible du volume expiratoire forcé de 1 seconde (VEF: -9,8 ml/an contre -18,9 ml/an);
- une réduction plus faible de la capacité vitale forcée (CVF: -9,8 ml/an contre -22,2 ml/an) ;
- une réduction plus lente du ratio entre les deux (VEF/CVF: -0,02/an).
Dans cette étude, la consommation d’anthocyanines via l’alimentation a été associée à une protection contre le déclin de la fonction pulmonaire. Ce résultat a uniquement été constaté chez les non-fumeurs et les ex-fumeurs. Chez les fumeurs, l’ingestion de flavonoïdes n’a eu aucun effet sur le déclin de la fonction pulmonaire.